Lot n°44

Grande chasse

Adjugé 24 000 €
Grande châsse en laiton, cuivre et bronze,
fondus, gravés et dorés avec traces d'argenture,
âme en bois. A l'image d'une église avec pignons
en accolade, contreforts à pinacle et clocheton,
elle repose sur des pieds en forme de dragon ;
la façade ouvre par une petite porte encadrée
des monogrammes christiques IHS et YPS (en
latin et en grec) inscrits dans un cercle, signe
géométrique de la perfection divine, cantonné
de feuillages ; au-dessus de la porte, les lettres
m et a contraction de m[ari]a ; sur les trois
panneaux du dos figure l'Annonciation avec,
entre l'archange Gabriel tenant un phylactère
portant l'inscription ave maria gra (contraction
de la salutation angélique) et Marie, un vase de
trois fleurs de lys accompagné de l'inscription
ave gra ; sur les pignons, représentations de
saint Jean–Baptiste et de saint Jean l'Evangéliste
sur fond guilloché ; le toit, en pentes incurvées,
est orné d'un damier de carrés guillochés ;
clocheton avec toit conique hexagonal repercé
de grandes mouchettes et sommé d'une croix.
Limoges, seconde moitié du XVe siècle
Hauteur : 38,4 cm - Largeur : 18,5 cm
Hauteur : 50 cm
(Quelques restaurations notamment les crêtes,
manques dans les fleurons aux rampants des
pignons, dorure postérieure)
Cette châsse a été examinée par un restaurateur
qui a décelé sous la dorure des parties argentées
notamment sur les plaques gravées et le toit avec
un dessin de damier.
Comme le faisait remarquer Véronique Notin,
conservateur du Musée de l'Evêché à Limoges,
dans son ouvrage sur les Cuivres d'orfèvres, autant
les châsses en émaux champlevés constituent l'un
des groupes les plus significatifs dans l'oeuvre
limousine du Moyen Age, autant les châsses en
cuivre non émaillé sont fort peu nombreuses. Il
est donc particulièrement intéressant d'établir des
comparaisons très étroites entre cette importante
châsse et des objets d'orfèvrerie en cuivre ou
en laiton d'origine limousine. Trois pièces
comparatives ont été retenues : un reliquairemonstrance
conservé au Palais des Beaux-arts
de Lille (Inv. n° A 481) (fig.a), celui de l'église de
Flavignac (Haute-Vienne) (fig.b) et la pyxide en
laiton de l'église de Celoux (Cantal) (fig.c). La
juxtaposition de certains détails du décor gravé
est très parlante : celle des feuillages avec leurs
lobes arrondis, chacun centré d'un point, ainsi que
leurs nervures en arête de poisson (fig.d), celle des
zébrures des damiers du toit comme des fonds (fig.
e et f ) ainsi que celle de la graphie des inscriptions
(fig. g et h). Il est fort probable que cette châsse,
fruit d'une commande spéciale, a été réalisée dans
le même atelier que le reliquaire-monstrance du
musée de Lille et celui de Flavignac. Elle représente
un précieux témoignage de cette production
limousine d'orfèvrerie de cuivre à verser au corpus
des oeuvres déjà dénombrées et qui n'a répertorié
jusqu'ici que le reliquaire privé de son pied de
Gimelles-les-Cascades, volé en 1991, comme
reliquaire en forme de châsse (fig. i).
Ouvrage consulté : V. Nottin, Cuivres d'orfèvres,
Limoges, 1996.
" data-desc-exceprt="
Grande châsse en laiton, cuivre et bronze,
fondus, gravés et dorés avec traces d'argenture,
âme en...">
Grande châsse en laiton, cuivre et bronze,
fondus, gravés et dorés avec traces d'argenture,
âme en...
En savoir plus
Déposer un ordre Se renseigner
Vente
calendrier 11/12/2014 00:00
PIASA 11 dec 2014

118, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 PARIS

Voir la vente
Vente
11/12/2014 00:00 PIASA 11 dec 2014

118, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 PARIS

Voir la vente
Vente
11/12/2014 00:00 PIASA 11 dec 2014

118, rue du Faubourg Saint Honoré 75008 PARIS

Voir la vente