Vierge de Pitié

Belle Vierge de Pitié en pierre calcaire sculptée avec traces de polychromie. Marie est assise sur un rocher, le corps de son Fils allongé sur ses genoux ; elle se penche vers lui, sa main gauche posée sur la poitrine ; visage aux traits encore juvéniles, à la délicate polychromie soulignant les pupilles des yeux et les larmes sur les joues ; sa tête est encadrée par un voile froncé sur lequel repose un manteau ; beau traitement des mains et des drapés accidentés du manteau sur le devant des genoux ; partie inférieure avec, à gauche, le crâne d'Adam et, en façade, un  phylactère portant un écu armorié

 Guyenne ?, vers 1520/ 1530

 Hauteur : 88 cm – Longueur : 63 cm – Profondeur : 28 cm

 (légers accidents)

Les armories pourraient correspondre aux armes d'alliance des familles de la Faye et de Génis  mi-parti, au 1: de gueules à la croix d'argent ; au 2, d'or à deux fasces de gueules, et un lambel d'azur à cinq pendants posé en chef. Alain de la Faye, écuyer, seigneur de Saint-Privat fut le premier membre de la famille à porter ces armes. On connait peu de choses sur lui sauf la date de son mariage en 1527 qui pourrait donner une indication sur l'année de réalisation de cette sculpture. La famille de la Faye avait des attaches dans le Sud-ouest, dans les provinces de l'Angoumois, de la Dordogne ou de la Guyenne. Des Vierges de Pitié réunissant des caractères semblables tant dans la retenue des expressions que la qualité de la facture appartiennent à la statuaire de ces régions. On pense notamment à la Vierge de Saint-Michel de Bordeaux que l'on attribue à un imagier  avignonnais ou à celle dite aux donateurs Biron, à présent conservée au Metropolitan Museum de New York.

Ouvrage consulté : J. Baudoin, Limousin – Guyenne –Quercy, La Sculpture flamboyante, Ed. Créer, 2009.

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