Lot n°

Diane en ivoire

Adjugé €
Dianeaccompagnée d’un lévrier en ivoire sculpté en ronde-bosse. Debout, en appui sur la jambe droite, le buste légèrement incliné vers l’avant, elle est nue, la tête tournée de trois-quarts sur la droite ; chevelure retenue par un bandeau, en partie relevée avec petit chignon et mèches tombant dans le dos ; corps de jeune fille avec poitrine menue, ventre légèrement proéminent et pubis évasé ; visage large aux yeux fendus, nez droit et menton lourd ; le lévrier, portant un collier, est placé derrière ses jambes et relève la tête, sa patte antérieure droite tendue devant lui ; terrasse circulaire.

Des petits trous sur le bandeau qui enserre la chevelure de Diane indiquent l'emplacement du croissant, d'autres, dans le bas du dos et dans le cou, la présence peut-être d'un carquois et d'un arc. Elle devait également, en référence à d'autres exemplaires connus, tenir dans sa main gauche une laisse dont l'extrémité était reliée au collier du chien

                Allemagne, atelier de Léonhard Kern (Forchtenberg 1588 – 1662 Schwäbisch Hall),       milieu du XVIIe siècle

                 Hauteur : 18,5 cm

               (accidents et réparations à la partie inférieure des jambes, manque le deuxième lévrier)

Cette figuration de Diane a eu un certain succès auprès des ivoiriers allemands et on en connaît ainsi  différentes versions conservées dans de nombreux musées européens (Paris, Cassel, Vienne, Saint-Pétersbourg, Prague, Stuttgart, Dresde, Munich, Stockholm, Brunswick). Cette statuette de belle facture est donc à ajouter à celles déjà répertoriées. Les principales différences parmi toutes ces variantes résident dans le nombre de lévriers  et d'enfants qui accompagnent la déesse. L'exemplaire du musée du Louvre comporte ainsi deux chiens et un enfant, celui de Munich, deux enfants et un chien, ou encore simplement deux chiens comme celui de Brunswick ou de la collection Winckler. C'est de cette dernière version dont il s'agit ici, le second lévrier, vraisemblablement accidenté, ayant été arasé ; il reste cependant les traces de sa présence sur la terrasse.

La paternité de cette composition a été longtemps discutée mais l'on s'accorde toutefois à y reconnaître aujourd'hui le style de Léonhard Kern, ivoirier allemand fournisseur des cours européennes. Dans l'ivoire présenté ici, la tête de la jeune femme est en effet caractéristique de sa manière avec la chevelure relevée retenue par un bandeau, le visage large aux joues pleines, les yeux fendus et le menton lourd ; la simplicité harmonieuse du corps avec une certaine massivité des jambes et la délicatesse du traitement des mains sont également typiques.

Ouvrages consultés : Exposition Schwäbisch Hall, E. Grünenwald, Leonhard Kern (1588-1662) Meisterwerke der Bildhauerei für die Kunstkammern Europas, 22 octobre 1988 – 15 janvier 1989, catalogue ; W. Rössler, V. Schneider et Dr. W-G. Fleck, Die Künstlerfamilie Kern 1529-1691, Sigmaringen, 1998 ; Ivoires du musée du Louvre 1480- 1850 – Une collection inédite, catalogue, Paris-Dieppe, 2005, pp 70-71, cat.16 ; P. Malgouyres, Ivoires de la Renaissance et des Temps modernes – La collection du musée du Louvre, Paris, 2010, pp 42-44, cat.16.

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Dianeaccompagnée d’un lévrier en ivoire sculpté en ronde-bosse. Debout, en appui sur la jambe droite, le buste légèrement incliné vers...

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Vincent Dragon

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